Cinéma

L’Art et la Censure à Cuba

Instar

07 déc 2023 à 17h

IVe Festival de Cinéma

L'Institut d'Artivisme Hannah Arendt (INSTAR), collectif fondé et dirigé par l'artiste cubaine Tania Bruguera, en partenariat avec l'Association France pour la Démocratie à Cuba (AFDC), ont le plaisir de vous présenter la projection des documentaires ci-après (sous-titrées en français) :

 

  • Los puros (Cuba, 18') de la réalisatrice Carla Valdés, 2021.

    Propose une revisite de l'histoire familiale intime de la réalisatrice au crépuscule du monde soviétique. Eux, ce sont les amis de mes parents. Le dernier adieu a eu lieu à Minsk, en 1984. Ils rentraient à Cuba après avoir terminé leurs cinq années d'études en philosophie marxiste-léniniste. Ils sont venus avec les doutes de la Perestroïka, des histoires russes et du thé. Ils prévoyaient un avenir qui ne fut pas. Le temps les a placés à des endroits différents sur la carte. Maintenant qu'ils peuvent se retrouver, ils se demandent quel est le fil qui les relie encore. 

     

  • Camino de lava (Cuba, 28') de la réalisatrice Gretel Marín, 2023.

     

    Réflexion sur la difficulté d'éduquer un enfant noir dans une société raciste et discriminatoire comme la société cubaine. Afibola est une activiste afroféministe et queer qui vit avec son enfant Olorun. Dans l'intimité des espaces où ils cohabitent avec d'autres membres de leur communauté, ils réfléchissent à la difficulté d'éduquer un enfant noir dans une société raciste et discriminatoire comme la société cubaine. 

     

  • Mujeres que sueñan un país (Cuba, 45') du réalisateur Fernando Fraguela, 2023.

     

    Trois militantes cubaines racontent leurs histoires de chantage, d'exil forcé et de répression, au cœur des manifestations civiques de ces dernières années sur l'île, racontent leurs histoires de chantage, d'exil forcé et de répression. Femmes, mères, artistes, elles décrivent le Cuba d'aujourd'hui, du confinement de San Isidro aux manifestations de masse du 11 juillet 2021.

     

  • La opción cero (Cuba-Brasil-Colombia, 80') du réalisateur Marcel Beltrán, 2020.

     

    Armés uniquement de téléphones portables pour témoigner de leur voyage, des centaines de Cubains ont documenté leur traversée de la Colombie au Panama dans l'espoir d'entrer aux États-Unis.  La plupart d'entre eux ont vendu tous leurs biens pour se payer le voyage et ont traversé la dangereuse jungle du Darien, endurant des conditions difficiles et évitant les trafiquants d'êtres humains et de drogue, pour finalement atterrir dans un nouveau type de cauchemar. Lorsqu'en janvier 2017, l'administration Obama a brusquement mis fin à la politique des "pieds mouillés, pieds secs" qui accélérait la résidence aux États-Unis pour les ressortissants cubains, des centaines d'entre eux se sont retrouvés piégés dans les limbes de l'immigration : clandestins au Panama, sans argent, sans possibilité de retourner à Cuba et avec peu d'autres options de pays sûrs. Le réalisateur cubain Marcel Beltrán a magistralement assemblé plus de cent heures d'images de téléphones portables pour montrer leur périlleux voyage et leurs témoignages de première main.

 

Les projections seront suivies d'un débat, avec la participation du journaliste, historien et critique de cinéma Paulo Paranagua.