Dans les cinquante dernières années et de manière très contrastée un peu partout dans le monde et en Amérique latine, des figures féminines comme Eva Peron, Kirchner en Argentine, Dilma Roussef au Brésil ont joué des rôles politiques majeurs. Ce n’est qu’un indice d’un grand mouvement de libération des femmes, qui ne prend vraiment toute son extension que depuis quelques décennies. Bien sûr le patriarcat est loin d’avoir cédé la place, mais un peu partout des lois nouvelles montrent qu’un changement irréversible est en train de se produire. Toutes proportions gardées, le changement de société en cours est le plus important depuis l’avènement du Monothéisme. Le Monothéisme a assuré le pouvoir du patriarcat et des hommes pendant plusieurs millénaires et si son pouvoir est loin d’être achevé, sa chute paraît désormais irréversible. Il importe de comprendre ce que fut cette histoire croisée de la chute du patriarcat, et du ferment révolutionnaire qu’a toujours représenté le Féminin.

A l’heure où tous les esprits sont occupés par le terrorisme, les questions de société, comme celle de la libération des femmes et de la place de premier plan qu’elles prennent dans la culture semblent passer au second plan. Et pourtant le terrorisme est le fait des hommes, de leur amour sacrificiel pour un Père Divin. Ce sont d’ailleurs les mêmes intégristes qui voilent, mutilent, asservissent  des millions de femmes, au nom d’une religion où les hommes sont rois.
Il y a bien une relation entre le rôle révolutionnaire des femmes et les réactions terroristes qui ensanglantent l’actualité.