Cinéma

Débords - du cinéma

Emanuele Coccia et Peter Szendy

15 déc 2017 à 19h

L'Image véhicule

Un «débord», indique le Littré, c’est la «partie d’une route qui borde le pavé».

En se laissant guider par ce mot, notre séminaire voudrait d’abord marquer ce qui lie le cinéma à la route, à ce «frayage permanent» du regard dont parle Jean-Luc Nancy dans «L’Évidence du film».

Si le cinéma est essentiellement routier, qu’arrive-t-il sur son débord ?

«Débord», dit encore le Littré, c’est un «terme de monnaie», à savoir la partie d’une pièce entre la légende et la circonférence externe.

Et c’est donc aussi la dimension économique des excès du cinéma que notre séminaire tente d’interroger: là où, comme l’indiquait Lyotard dans «L’acinéma», il résiste à «l’élimination des mouvements aberrants», là où il s’approche de la pure dépense bataillienne en se portant vers «l’immobilité» ou «l’excès de mouvement».

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Séances suivantes du séminaire : 19 décembre, 10 & 17 janvier 2018 19h